Alors que le Power-to-X Summit™ se prépare pour sa quatrième édition, la plus ambitieuse à ce jour, dès le 8 octobre 2024 à Marrakech, le sommet y accueillera également le 9 octobre la finale du premier Hackathon en Méditerranée, le « GH2 Morocco Hackathon » co-organisé par l’IRESEN, le réseau MED-GEM et la GIZ Maroc. Cet événement réunit des jeunes esprits innovants pour aborder les défis liés aux énergies renouvelables et à l’hydrogène vert, mettant en avant l'engagement de la région envers des solutions énergétiques durables. En amont du sommet, le réseau MED-GEM est ravi de partager une interview exclusive avec M. Samir Rachidi, Directeur Général de l’IRESEN, réalisée lors du premier Green Hydrogen Camp en juillet dernier. Dans cette conversation inspirante, M. Rachidi dévoile la stratégie audacieuse du Maroc pour mener la révolution de l’hydrogène vert en Afrique et au-delà, soulignant le rôle crucial que jouera ce secteur émergent dans la transition énergétique de la région.

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Le Green Hydrogen Camp : Une première pour l’Afrique

Le Maroc a accueilli l’été dernier le premier Green Hydrogen Camp au Green Smart Building Park à Benguerir, marquant une étape clé dans le parcours de l’Afrique vers une énergie durable. Organisé en collaboration avec l’IRESEN, et soutenu par le réseau MED-GEM et la GIZ Maroc, le GH2 Morocco Camp a réuni 40 étudiants en doctorat et en master. Lors du hackathon, les participants ont relevé le défi de développer une vision nationale pour l’ammoniac vert, avec trois équipes finalistes sélectionnées pour un mentorat ultérieur. Ces équipes présenteront leurs projets affinés lors du « World PtX Summit » en octobre, mettant en lumière le leadership du Maroc dans la révolution de l’hydrogène vert.

« Ce camp s'inscrit dans notre mission continue de développer un capital humain qualifié qui impulsera la transition énergétique et la révolution plus large du développement durable », a déclaré Samir Rachidi, Directeur Général de l'IRESEN.

M. Rachidi a souligné que, bien que les infrastructures, les investissements et la réglementation soient critiques, l'élément le plus crucial de la transition énergétique reste le capital humain. Le Green Hydrogen Camp est conçu pour répondre à ce besoin en favorisant l’émergence d'une nouvelle génération d'innovateurs et de leaders dans ce domaine.
 

Collaborations internationales : La clé du succès

Les ambitions du Maroc en matière d’hydrogène vert sont soutenues par une série de collaborations internationales stratégiques, notamment avec l'Union Européenne et ses États membres. Ces partenariats sont essentiels pour faire avancer la recherche et le développement des technologies liées à l’hydrogène vert.

« Notre collaboration avec des pays comme l’Allemagne, la France et l’Espagne a été déterminante », a expliqué M. Rachidi. « Ces partenariats nous permettent de valider et d’actualiser les technologies dans le contexte local, tout en réduisant les risques liés aux investissements futurs. »

L’Allemagne, en particulier, a joué un rôle clé dans le soutien à l’IRESEN depuis sa création. M. Rachidi a mis en avant la création d'une plateforme technologique dédiée à l'hydrogène vert à El Jadida, développée en collaboration avec des partenaires allemands. Cette plateforme servira de terrain d'essai pour les technologies liées à l’hydrogène vert, adaptées aux besoins et aux conditions spécifiques du Maroc et de la région.
 

Les défis à venir : Opportunités et perspectives

Alors que le Maroc se tourne vers l'avenir, le plus grand défi réside dans l’opérationnalisation de sa plateforme technologique dédiée à l’hydrogène vert d’ici début 2025. Cette plateforme sera un hub pour des projets pilotes, incluant la production à petite échelle d’ammoniac vert et le développement de méthanol vert. Elle explorera également de nouvelles technologies telles que la capture directe du CO2 dans l’air.

« Nous construisons un terrain d’expérimentation technologique où les développeurs, les EPC (Entreprises de conception et de construction) et les fournisseurs de technologies du monde entier pourront collaborer pour innover », a déclaré M. Rachidi. « Notre objectif est de renforcer les capacités et l’expertise qui bénéficieront non seulement au Maroc, mais serviront aussi d'exemple pour la région. »

M. Rachidi a également reconnu l’importance des collaborations internationales pour atteindre ces objectifs. Le réseau MED-GEM, financé par l'Union Européenne, jouera un rôle crucial en rassemblant des expertises venues de toute l'Europe et au-delà pour soutenir ces initiatives.

Un message fort pour encourager l'innovation

Le Green Hydrogen Camp s'est conclu par un message de la part de Dr. Benali, ministre marocaine de la Transition énergétique et du Développement durable. Elle a annoncé le lancement d’un Hackathon sur l’hydrogène vert, invitant les participants à élaborer des plans détaillés pour un déploiement à grande échelle de l’ammoniac vert au Maroc. Les lauréats seront honorés lors du prochain World Power to X (PTX) Summit à Marrakech en octobre.

« Il s’agit de bien plus qu’un simple défi ; c’est une opportunité d’avoir un impact réel sur l’avenir énergétique du Maroc », a souligné M. Rachidi. « Nous sommes impatients de découvrir les solutions innovantes qui émergeront de ce hackathon et comment elles contribueront à nos objectifs plus larges. »

Le World Power to X Summit : Façonner l'avenir de l'hydrogène vert

En regardant vers l’avenir, le Power-to-X Summit™ s'annonce comme un événement clé du calendrier énergétique mondial. Désormais à sa quatrième édition, le sommet réunira des acteurs de toute la chaîne de valeur de l’hydrogène vert pour discuter des politiques, des réglementations, des technologies et des infrastructures. Il comportera également un programme scientifique et technique dédié à la mise à l’échelle des technologies liées à l’hydrogène vert.

« Nous voulons que le Power-to-X Summit™ devienne une plateforme majeure pour la présentation à grande échelle des technologies liées à l’hydrogène vert », a-t-il déclaré. « À l’avenir, nous envisageons d’étendre cet événement à d’autres pays de la région, comme la Tunisie et la Mauritanie, afin de renforcer encore davantage nos efforts collectifs. »